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.À partir de la Connaissance aux dimensions infinies, il est possible de mettre au point un savoir, des connaissances techniques qui se révèlent indispensables pour affronter victorieusement les épreuves de l’existence quotidienne.Il nous faut aborder la science égyptienne avec un esprit tout à fait particulier que seuls les grands physiciens de notre époque ont retrouvé.À chaque instant de l’expérimentation astronomique ou médicale, le savant égyptien part de la cause divine qui engendre le phénomène matériel, il tente de percevoir le « pourquoi » avant d’analyser le « comment ».Si l’on a beaucoup parlé de la «science mystérieuse des pharaons », on s’est peut-être trompé sur la nature de ce mystère.Les Égyptiens n’ont sans doute pas atteint un progrès technologique aussi développé que le nôtre, mais ils ont créé un admirable réseau de relations entre les forces créatrices de l’univers et le comportement quotidien des hommes.La civilisation égyptienne est fondamentalement active, au sens où elle place l’acte créateur avant la contemplation et la méditation.L’essentiel est d’incarner sans cesse le flux divin qui traverse les mondes.Aussi, selon l’expression de Volten, la vertu est-elle égale à la science.L’homme vertueux est celui qui connaît de l’intérieur la science de la vie, cette science qui décèle en tout ce qui existe le principe créateur.La morale et la respectabilité sociale ne reposent pas sur des critères arbitraires mais sur cette « vertu connaissante » qui oriente la dignité humaine vers la Lumière.Comme le remarquait Serge Sauneron, il est traditionnel d’associer les positions sociales aux plus hautes préoccupations spirituelles ; aussi l’homme d’Égypte exerçait-il une fonction symbolique dans le cadre de ses activités quotidiennes.Les grands préceptes de la science égyptienne sont consignés dans un écrit de la main de Thot, écrit qui remonte au temps des serviteurs d’Horus.Cette simple constatation est déjà fort riche d’enseignements.Thot, créateur de la langue sacrée, met le monde en forme par la toute-puissance des hiéroglyphes ; les serviteurs d’Horus sont des êtres spirituellement accomplis capables de transmettre une vision consciente de l’univers.Lorsque Flavius Clémens, utilisant la symbolique égyptienne et la pensée chrétienne, fonda vers l’an 200 de notre ère une communauté initiatique à Alexandrie, il utilisa les quarante-deux livres secrets dans lesquels les médecins égyptiens avaient résumé leurs expériences concernant l’anatomie, la physiologie, la chirurgie et la pharmacopée.Il n’était pas le seul homme de ce temps à prolonger la pensée pharaonique et le Moyen ge occidental sut en conserver l’essentiel.Personne n’est né savant, personne ne naquit intelligent, affirme le vizir Ptahhotep.Nous avons à « construire » notre intelligence, à bâtir notre sagesse.Et le plus sûr chemin qui conduit à ces réalités essentielles, c’est l’art, premier principe de la science de la vie.L’art égyptien, en effet, est nourri par un esprit de vérité qui exige la représentation intime de toutes choses et non la reproduction mécanique de l’apparence.C’est en Maât, l’harmonie cosmique, que l’artisan puise son inspiration[16].Aussi n’existe-t-il pas de mot égyptien signifiant « artiste » ; c’est l’œuvre qui importe, non celui qui la fait.L’art égyptien est « scientifique » parce qu’il est le principal moyen de faire comme les dieux ont fait et de remettre en vigueur les arcanes qui ont présidé à la naissance du monde.Comme l’écrit justement Siegfried Morenz, « la création du monde prend donc pour l’Égyptien l’aspect de l’artisanat, de l’engendrement et de la parole » (Religion, 219).L’art bien conçu est une parole de Dieu qui devient perceptible à l’ensemble des hommes ; les corporations de bâtisseurs, de dessinateurs, de graveurs n’étaient pas de simples associations d’exécutants mais des communautés fraternelles travaillant à la gloire du Principe et appliquant les enseignements révélés par les dieux.Travaillant à la spiritualisation de la matière, ils transmettaient à la fois des secrets de métiers et des « modes de vie » ; ils restèrent très discrets sur leurs rites et les représentations artistiques qui les concernent sont assez rares.Dans la tombe d’Amenhemet, on voit pourtant un banquet qui réunit le Maître d’Œuvre et tous ses Frères autour du repas commun.Moment particulièrement important, où la multiplicité devient l’Unité.Parmi les manifestations les plus inattendues de l’art sacré, citons en exemple les armes rituelles.(ASAE 47,47-75) C’est Ptah qui a façonné ta lance, c’est Sokaris qui a forgé tes armes », dit un texte d’Edfou.Ptah, dieu des artisans, est avant tout forgeron et fondeur ; Sokaris est l’orfèvre.L’entité « Ptah-Sokaris » règne donc sur les forces les plus obscures de la matière où sommeille la parcelle divine de l’origine.L’arme nommée khepesh garantit la vaillance et le triomphe ; c’est Ptah qui l’offre au pharaon lors des préparatifs d’un combat pour que l’inquiétude s’éloigne du monarque.Certaines armes, comme des casques ou des pointes de lance, étaient même strictement rituelles et n’étaient pas matériellement employées.C’est dire que le rôle de forgeron, si étroitement lié au processus alchimique, a une signification spirituelle très profonde.En utilisant les armes de Ptah-Sokaris, le roi d’Égypte n’est pas un vulgaire combattant qui souhaite faire triompher son point de vue ; il prend en charge les forces vives du monde matériel afin de les sanctifier.L’artisan, ce grand maître de la science sacrée, fonde en partie son expérience sur la géométrie vivante qu’il découvre dans la nature.Les anciens nous parlent souvent des méthodes symboliques qu’employaient les bâtisseurs pour ériger le temple, et l’on doit rappeler que Karnak, à l’époque grecque, était nommée « le ciel sur la terre ».L’ensemble des temples de Thèbes est aussi appelé « Celle qui recense les places » ou, selon une autre traduction, « celle qui donne un nombre aux sièges ».La fonction du temple est bien de déterminer le Nombre de chaque chose, à savoir la nature profonde de chaque « état » de la vie.C’est à l’intérieur du temple que l’artisan égyptien devient un « homme de métier », un être qui communie avec la matière dont il dégage la beauté secrète.Connaître le nom, c’est prendre conscience des potentialités non encore réalisées et favoriser leur éclosion [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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