[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.Qu’y a-t-il, Waryk ?— Nous avons capturé un orc hier, commença-t-il.— Oui, oui, je sais, tu m’as déjà fait ton rapport.Mon bain est en train de refroidir et…— Je vous ai dit que j’avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, enchaîna Waryk.— Par la Lumière, Waryk, tous les orcs se ressemblent !— Non.Celui-ci n’est pas comme les autres.Et je sais pourquoi maintenant.Il s’écarta et une haute silhouette imposante emplit l’encadrement de la porte.Immédiatement, le Major Remka se figea au garde à vous, regrettant amèrement de ne pas porter ses bottes.— Lieutenant Général Blackmoore, dit-elle.Que nous vaut l’honneur ?— Major Remka, dit Aedelas Blackmoore, son bouc noir impeccablement taillé encadrant des dents blanches et luisantes.Je crois que vous avez retrouvé mon petit orc perdu.Thrall écoutait, fasciné, Tore aux yeux rouges lui raconter des histoires de valeur et de courage.Il lui pariait de charges lancées malgré une énorme infériorité numérique, de faits héroïques, et d’humains submergés par une impitoyable marée verte d’orcs unis.Mais il évoquait aussi, avec regret, un peuple spirituel, un aspect dont Thrall n’avait encore jamais entendu parler.— Oh oui, disait tristement Kelgar.Autrefois, avant d’être réunis pour former la Horde affamée de batailles, nous vivions en clans séparés.Et dans ces clans, il y avait ceux qui connaissaient la magie du vent et de l’eau, du ciel et de la terre, l’essence de tous les esprits de la nature et ils œuvraient en harmonie avec eux.Nous les appelions des chamans et, jusqu’à l’émergence des sorciers, leurs talents étaient tout ce que nous connaissions de la magie et du pouvoir.Ce mot parut le rendre furieux.Kelgar cracha et, témoignant pour la première fois d’un début de passion, il gronda :— Le pouvoir ! Le pouvoir nourrit-il notre peuple, élève-t-il nos enfants ? Nos chefs l’ont gardé pour eux-mêmes et seules d’infimes gouttes en ont coulé jusqu’à nous.Ils ont fait… quelque chose, Thrall.Je ne sais pas quoi.Mais, une fois que nous avons été vaincus, tout désir de combattre nous a abandonnés, nous a quittés comme le sang s’écoule d’une blessure.Il baissa la tête, posant son front sur ses bras croisés, les yeux fermés.— Est-ce vous avez tous perdu le désir de vous battre ? s’enquit Thrall.— Tous ceux qui sont ici, oui, Certains ont continué à lutter et ceux-là n’ont pas été capturés.Ou alors, s’ils Font été, les humains les ont tués car ils résistaient.Kelgar gardait les yeux fermés.Thrall respecta son silence.La déception était amère.Le récit de Kelgar sonnait juste et s’il avait besoin d’une preuve supplémentaire de sa véracité, il lui suffisait de regarder autour de lui.Quelle était cette chose étrange qui était arrivée ? Comment une race entière pouvait-elle voir sa nature corrompue pour finir ainsi, défaite sans même être vaincue, et jetée dans cet enfer ?— Mais le désir de se battre est encore fort en toi, Thrall, même si ton nom suggère le contraire.Kelgar avait à nouveau ouvert les yeux et ils semblaient vouloir semer le feu dans l’esprit de Thrall.— Le fait d’avoir été élevé chez les humains t’a peut-être épargné.Il y en a d’autres comme toi, dehors.Les murs ne sont pas si hauts que tu ne puisses les franchir, si c’est cela que tu veux.— Je le veux.Dis-moi où je peux trouver ces autres qui sont comme moi ?— Le seul dont j’ai entendu parler est Grom Hellscream, dit Kelgar.Il n’a jamais été vaincu.Son peuple, le clan Warsong, vient de l’ouest.C’est tout ce que je peux te dire.Grom a des yeux comme moi mais son esprit a résisté.Si seulement, j’avais pu être aussi fort, conclut Kelgar en baissant la tête.— Tu peux l’être, dit Thrall Viens avec moi, Kelgar.Je peux facilement te hisser sur ces murs si…Kelgar secoua la tête.— Ce n’est pas la force qui a disparu, Thrall.Je pourrais tuer ces gardes en un instant.N’importe qui ici le pourrait.C’est le désir.Je ne souhaite pas franchir ces murs.Je veux rester ici.Je ne peux pas l’expliquer et j’en ai honte mais c’est la vérité.Tu devras avoir le feu, la passion pour nous tous ici.Thrall acquiesça même s’il ne pouvait comprendre.Qui pouvait ne pas désirer être libre ? Qui voudrait ne pas combattre, regagner tout ce qui avait été pris, faire payer aux humains les injustices dont ils accablaient leur peuple ? Mais une chose était claire : de tous les orcs présents, il était le seul qui oserait les défier.Mieux valait attendre la nuit.Kelgar lui expliqua que la garde était alors réduite au minimum et que les sentinelles avaient pour habitude de boire, s’enivrant jusqu’à la stupeur.Dans l’intervalle, Thrall devait continuer à se conduire comme tous les autres orcs.L’opportunité finirait bien par se présenter.A cet instant, Thrall remarqua une femelle orc qui approchait.Elle se déplaçait comme si elle avait un but précis, chose étrange pour un des habitants de ce camp.Et ce but, c’était lui, Thrall.Il se dressa.— Tu es celui qui vient d’être capturé ? s’enquit-elle en langage humain.— Oui.Je suis Thrall.— Alors, Thrall, mieux vaut que tu saches que le commandant de tous les camps est ici pour toi.— Comment s’appelle-t-il ? demanda Thrall, le ventre soudain glacé.— Je l’ignore mais ses couleurs sont le sang et l’or et il a un faucon noir sur…— Blackmoore, fit Thrall J’aurais dû me douter qu’il me retrouverait.Une gosse cloche sonna et tous les orcs se tournèrent vers la plus haute des tours de garde.— Le signal du rassemblement, dit la femelle.Mais ce n’est pas l’heure habituelle.— C’est toi qu’ils veulent, Thrall, dit Kelgar.Mais il ne faut pas qu’ils te trouvent.Tu dois partir tout de suite.Les gardes seront distraits par la venue du commandant.Je créerai une diversion.La zone la moins bien surveillée se trouve au fond du camp.Nous allons tous accourir au son de la cloche comme le bétail que nous sommes devenus, fit-il avec un douloureux mépris pour lui-même, il régnera une certaine confusion.Pars.Maintenant.Thrall ne se le fit pas répéter.Il tourna les talons et se faufila rapidement, se frayant un chemin à travers la foule des orcs qui se dirigeait dans le sens contraire.Soudain, il entendit derrière lui un cri de douleur [ Pobierz całość w formacie PDF ]
zanotowane.pl doc.pisz.pl pdf.pisz.pl centka.pev.pl
.Qu’y a-t-il, Waryk ?— Nous avons capturé un orc hier, commença-t-il.— Oui, oui, je sais, tu m’as déjà fait ton rapport.Mon bain est en train de refroidir et…— Je vous ai dit que j’avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, enchaîna Waryk.— Par la Lumière, Waryk, tous les orcs se ressemblent !— Non.Celui-ci n’est pas comme les autres.Et je sais pourquoi maintenant.Il s’écarta et une haute silhouette imposante emplit l’encadrement de la porte.Immédiatement, le Major Remka se figea au garde à vous, regrettant amèrement de ne pas porter ses bottes.— Lieutenant Général Blackmoore, dit-elle.Que nous vaut l’honneur ?— Major Remka, dit Aedelas Blackmoore, son bouc noir impeccablement taillé encadrant des dents blanches et luisantes.Je crois que vous avez retrouvé mon petit orc perdu.Thrall écoutait, fasciné, Tore aux yeux rouges lui raconter des histoires de valeur et de courage.Il lui pariait de charges lancées malgré une énorme infériorité numérique, de faits héroïques, et d’humains submergés par une impitoyable marée verte d’orcs unis.Mais il évoquait aussi, avec regret, un peuple spirituel, un aspect dont Thrall n’avait encore jamais entendu parler.— Oh oui, disait tristement Kelgar.Autrefois, avant d’être réunis pour former la Horde affamée de batailles, nous vivions en clans séparés.Et dans ces clans, il y avait ceux qui connaissaient la magie du vent et de l’eau, du ciel et de la terre, l’essence de tous les esprits de la nature et ils œuvraient en harmonie avec eux.Nous les appelions des chamans et, jusqu’à l’émergence des sorciers, leurs talents étaient tout ce que nous connaissions de la magie et du pouvoir.Ce mot parut le rendre furieux.Kelgar cracha et, témoignant pour la première fois d’un début de passion, il gronda :— Le pouvoir ! Le pouvoir nourrit-il notre peuple, élève-t-il nos enfants ? Nos chefs l’ont gardé pour eux-mêmes et seules d’infimes gouttes en ont coulé jusqu’à nous.Ils ont fait… quelque chose, Thrall.Je ne sais pas quoi.Mais, une fois que nous avons été vaincus, tout désir de combattre nous a abandonnés, nous a quittés comme le sang s’écoule d’une blessure.Il baissa la tête, posant son front sur ses bras croisés, les yeux fermés.— Est-ce vous avez tous perdu le désir de vous battre ? s’enquit Thrall.— Tous ceux qui sont ici, oui, Certains ont continué à lutter et ceux-là n’ont pas été capturés.Ou alors, s’ils Font été, les humains les ont tués car ils résistaient.Kelgar gardait les yeux fermés.Thrall respecta son silence.La déception était amère.Le récit de Kelgar sonnait juste et s’il avait besoin d’une preuve supplémentaire de sa véracité, il lui suffisait de regarder autour de lui.Quelle était cette chose étrange qui était arrivée ? Comment une race entière pouvait-elle voir sa nature corrompue pour finir ainsi, défaite sans même être vaincue, et jetée dans cet enfer ?— Mais le désir de se battre est encore fort en toi, Thrall, même si ton nom suggère le contraire.Kelgar avait à nouveau ouvert les yeux et ils semblaient vouloir semer le feu dans l’esprit de Thrall.— Le fait d’avoir été élevé chez les humains t’a peut-être épargné.Il y en a d’autres comme toi, dehors.Les murs ne sont pas si hauts que tu ne puisses les franchir, si c’est cela que tu veux.— Je le veux.Dis-moi où je peux trouver ces autres qui sont comme moi ?— Le seul dont j’ai entendu parler est Grom Hellscream, dit Kelgar.Il n’a jamais été vaincu.Son peuple, le clan Warsong, vient de l’ouest.C’est tout ce que je peux te dire.Grom a des yeux comme moi mais son esprit a résisté.Si seulement, j’avais pu être aussi fort, conclut Kelgar en baissant la tête.— Tu peux l’être, dit Thrall Viens avec moi, Kelgar.Je peux facilement te hisser sur ces murs si…Kelgar secoua la tête.— Ce n’est pas la force qui a disparu, Thrall.Je pourrais tuer ces gardes en un instant.N’importe qui ici le pourrait.C’est le désir.Je ne souhaite pas franchir ces murs.Je veux rester ici.Je ne peux pas l’expliquer et j’en ai honte mais c’est la vérité.Tu devras avoir le feu, la passion pour nous tous ici.Thrall acquiesça même s’il ne pouvait comprendre.Qui pouvait ne pas désirer être libre ? Qui voudrait ne pas combattre, regagner tout ce qui avait été pris, faire payer aux humains les injustices dont ils accablaient leur peuple ? Mais une chose était claire : de tous les orcs présents, il était le seul qui oserait les défier.Mieux valait attendre la nuit.Kelgar lui expliqua que la garde était alors réduite au minimum et que les sentinelles avaient pour habitude de boire, s’enivrant jusqu’à la stupeur.Dans l’intervalle, Thrall devait continuer à se conduire comme tous les autres orcs.L’opportunité finirait bien par se présenter.A cet instant, Thrall remarqua une femelle orc qui approchait.Elle se déplaçait comme si elle avait un but précis, chose étrange pour un des habitants de ce camp.Et ce but, c’était lui, Thrall.Il se dressa.— Tu es celui qui vient d’être capturé ? s’enquit-elle en langage humain.— Oui.Je suis Thrall.— Alors, Thrall, mieux vaut que tu saches que le commandant de tous les camps est ici pour toi.— Comment s’appelle-t-il ? demanda Thrall, le ventre soudain glacé.— Je l’ignore mais ses couleurs sont le sang et l’or et il a un faucon noir sur…— Blackmoore, fit Thrall J’aurais dû me douter qu’il me retrouverait.Une gosse cloche sonna et tous les orcs se tournèrent vers la plus haute des tours de garde.— Le signal du rassemblement, dit la femelle.Mais ce n’est pas l’heure habituelle.— C’est toi qu’ils veulent, Thrall, dit Kelgar.Mais il ne faut pas qu’ils te trouvent.Tu dois partir tout de suite.Les gardes seront distraits par la venue du commandant.Je créerai une diversion.La zone la moins bien surveillée se trouve au fond du camp.Nous allons tous accourir au son de la cloche comme le bétail que nous sommes devenus, fit-il avec un douloureux mépris pour lui-même, il régnera une certaine confusion.Pars.Maintenant.Thrall ne se le fit pas répéter.Il tourna les talons et se faufila rapidement, se frayant un chemin à travers la foule des orcs qui se dirigeait dans le sens contraire.Soudain, il entendit derrière lui un cri de douleur [ Pobierz całość w formacie PDF ]