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.Ilavait l'air épouvantablement renfrogné; je jugeai qu'il s'était mis à confectionner un article d'une espèceparticulièrement noueuse.Il me dit de prendre les journaux reçus à titre d'échange, de les parcourir, et decondenser sous la rubrique: «Esprit de la presse du Tennessee» tout ce que j'y trouverais d'intéressant.J'écrivis ce qui suit:ESPRIT DE LA PRESSE DU TENNESSEE«Les rédacteurs du journal Le Tremblement de Terre semi-hebdomadaire travaillent évidemment sousl'empire d'une grande erreur en ce qui concerne le chemin de fer de Rosseteigne.La Compagnie n'a jamais eul'intention de négliger Sotteville.Au contraire, elle considère cet endroit comme un des points les plusimportants de la ligne, et conséquemment n'a aucun désir de le dédaigner.Les honorables rédacteurs duTremblement de Terre seront naturellement heureux de faire la rectification.«John W.Blossom, le très intelligent directeur du journal Le Coup de Foudre et le Cri de bataille de laLiberté, de Richebourg, est arrivé hier dans nos murs.Il est descendu à la maison Van Buren.«Nous remarquons que notre confrère du journal Le Hurlement matinal, de Puits-de-Boue, a commis uneinexactitude en supposant que l'élection de Van Werther n'était pas un fait établi; mais il aura reconnu qu'ils'est trompé, avant que ces lignes lui parviennent: point de doute! Il a été évidemment abusé par un compterendu incomplet des élections.«Nous sommes heureux d'annoncer que la cité de Triplemont tâche de faire un marché avec quelqueshonorables personnages de New-York pour paver, selon le système Nicholson, ses rues presqueimpraticables.Mais il n'est pas facile à une ville de se passer une pareille fantaisie, depuis que Memphis a faitLe Journalisme dans le Tennessee 88 A quoi tient l'amour?faire un travail de cette espèce par une compagnie de New-York et a refusé de rien payer pour cela.ToutefoisLe Hourra quotidien recommande toujours cette mesure, en presse la réalisation, et semble sûr du succèsfinal.«Nous regrettons d'apprendre que le colonel Bascom, rédacteur en chef du Cri de mort pour la Liberté, esttombé le soir dans la rue, il y a quelques jours, et s'est cassé la jambe.Il était atteint d'anémie; cette affectionprovenait d'un travail excessif et de graves inquiétudes sur ses parents malades; on suppose qu'il aura marchétrop longtemps au soleil, c'est ce qui l'aura fait choir.»Je tendis le manuscrit au rédacteur en chef pour qu'il décidât de son sort, l'acceptât, le corrigeât ou le détruisit.Il le regarda, et sa figure se couvrir de nuages.Il parcourut les pages de haut en bas, et sa figure devintinquiétante.Il était aisé de voir que ça ne lui allait pas comme un gant.Soudain, il sauta sur sa chaise et dit:«Éclairs et tonnerre! croyez-vous que je veuille parler ainsi de ces bestiaux-là? Croyez-vous que mesabonnés se contentent d'une pareille bouillie? Donnez-moi la plume!»Jamais je ne vis une plume égratigner et écorcher le papier à droite et à gauche sur sa route avec autant device, ni labourer aussi implacablement les verbes et les adjectifs d'autrui.Comme il était à moitié chemin, quelqu'un passa dans la rue, devant la fenêtre ouverte, et tira sur lui un coupde pistolet; le coup fit un léger accroc à la symétrie de son oreille gauche.«Ah! dit-il, c'est cet animal de Smith, du Volcan de morale.Il a eu son compte hier.»Et il tira de sa ceinture un revolver de marine.Il fit feu.Smith tomba, atteint à la cuisse.Smith se préparait àtirer un second coup.La direction de son arme fut faussée et le coup blessa un tiers.Le tiers, c'était moi.Unsimple doigt enlevé.Le rédacteur en chef poursuivit ses ratures et corrections.Comme il finissait, une bombe portative tomba parle tuyau du poêle et l'explosion brisa ce petit monument en mille morceaux.Cela n'occasionna, du reste, aucunautre accident, si ce n'est qu'un éclat vagabond m'emporta deux dents.«Ce poêle est tout à fait démoli,» dit le rédacteur en chef.Je répondis que je pensais qu'il l'était.«Bien, n'en parlons plus.Nous n'avons pas besoin de poêle par ce temps-ci.Je sais qui a fait le coup.Je lerattraperai.Maintenant, tenez, voici comment il faut rédiger vos machines.»Je repris le manuscrit.Il était criblé de ratures et de surcharges, à ce point qu'une mère ne l'aurait pas reconnu, s'il avait pu avoir unemère.Voici comment il s'exprimait maintenant:ESPRIT DE LA PRESSE DU TENNESSEE«Les invétérés faussaires du journal Le Tremblement de Terre semi-hebdomadaire sont évidemment en trainde faire avaler par quelque noble et chevaleresque imagination une autre de leurs viles et brutales fourberiespar rapport à cette superbe conception, une des plus glorieuses du XIXe siècle, le chemin de fer deRosseteigne [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]
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