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.Rédigé pendant la XXIe ou la XXIIe dynastie, c’est un lointain écho du mariage de la princesse hittite et de Ramsès II ; sont évoqués les dix-sept mois de voyage d’une belle princesse, venue d’un très lointain pays, Bakhtan, pour découvrir l’Égypte.Le Hatti était beaucoup plus proche, mais le conteur oriental a surenchéri.Un grave souci hante la belle princesse : sa sœur, Bentresh, est malade.Les médecins de Bakhtan ne parviennent pas à la soigner.La science et la magie des Égyptiens devraient y parvenir.Un médecin thébain, envoyé en consultation, formule un diagnostic inquiétant : Bentresh est possédée par un démon.Seul un dieu pourrait la guérir.Qu’à cela ne tienne : l’Égypte envoie à Bakhtan la statue d’un dieu guérisseur, Khonsou, qui fixe le destin et chasse les esprits errants.Elle accomplit sa fonction, Bentresh recouvre la santé.Mais le prince de Bakhtan a un comportement incorrect : il refuse de rendre aux Égyptiens la précieuse statue !C’est un rêve qui le fera revenir sur cette décision condamnable.Le dieu lui apparaît et ordonne de renvoyer la statue en Égypte.Redoutant sa colère, le prince s’exécute.Quant à la princesse de Bakhtan, image poétique de la fille d’un roi hittite, elle se laissera envoûter par la magie de la terre des pharaons.25Taousert, la dernière reine PharaonÉpoque troublée et dossier complexeVers 1212, Mérenptah, déjà âgé, succéda à Ramsès II.Il régna une dizaine d’années et réussit à repousser de sérieuses tentatives d’invasion.Après sa mort, son successeur osa prendre, pour la seconde et la dernière fois dans l’histoire d’Égypte, le nom de Séthi.Autrement dit, Séthi II se définit comme l’incarnation du dieu qui détient la plus grande puissance, celle de l’orage, de l’éclair, du ciel en furie, et qui est également capable, à l’avant de la barque solaire, d’affronter le dragon décidé à empêcher sa progression.Mal maîtrisée, la redoutable puissance de Seth engendre désordre et confusion.Et il semble bien, à la lueur d’une documentation maigre et difficile à interpréter, que Séthi II ait connu de grandes difficultés pour assumer sa tâche de Pharaon.Avait-il régné en compagnie d’un grand dignitaire, Amenmosé ? Ce dernier tenta-t-il de prendre le pouvoir à la mort de Séthi II, en 1196, alors que le successeur désigné fut le jeune Siptah ? Nul ne peut décrire les faits avec précision[75].Et ce n’est pas la tombe de Séthi II, dans la Vallée des Rois, qui peut combler ce vide, puisqu’elle est dépourvue, comme les autres demeures d’éternité, de toute référence historique.Sans doute se présenta-t-il un cas de figure classique : Siptah étant trop inexpérimenté pour régner, le pouvoir fut confié à une régente, Taousert, probablement la grande épouse royale de Séthi II, mais sans doute pas la mère du nouveau pharaon.« Riche en faveurs, douce souveraine, très aimée, souveraine du Double Pays », elle, qui n’était pas de sang royal, gouverna donc l’Égypte comme d’autres femmes l’avaient fait avant elle.Le « parcours » de Siptah est tout à fait obscur ; pourquoi changea-t-il son nom en Mérenptah-Siptah, affirmant ainsi sa fidélité au dieu Ptah et reprenant le nom du roi Mérenptah, successeur de Ramsès II ? D’après l’examen de sa momie, le malheureux Siptah avait la jambe gauche atrophiée.Il était certainement affligé d’une mauvaise santé et, après un court règne, plus théorique que réel, décéda.De régente, Taousert devint alors Pharaon, suivant le même processus qu’Hatchepsout ; son règne, qui fut le dernier de la XIXe dynastie, dura huit ans (1196-1188)[76].Peu de monuments, peu de textes : l’historien est réduit à la portion congrue.Faut-il pour autant conclure à l’existence d’intrigues de palais et à des querelles intestines, en projetant nos mœurs politiques sur le passé pharaonique ? Du silence de la documentation, il ne convient pas de déduire automatiquement d’affreuses machinations [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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.Rédigé pendant la XXIe ou la XXIIe dynastie, c’est un lointain écho du mariage de la princesse hittite et de Ramsès II ; sont évoqués les dix-sept mois de voyage d’une belle princesse, venue d’un très lointain pays, Bakhtan, pour découvrir l’Égypte.Le Hatti était beaucoup plus proche, mais le conteur oriental a surenchéri.Un grave souci hante la belle princesse : sa sœur, Bentresh, est malade.Les médecins de Bakhtan ne parviennent pas à la soigner.La science et la magie des Égyptiens devraient y parvenir.Un médecin thébain, envoyé en consultation, formule un diagnostic inquiétant : Bentresh est possédée par un démon.Seul un dieu pourrait la guérir.Qu’à cela ne tienne : l’Égypte envoie à Bakhtan la statue d’un dieu guérisseur, Khonsou, qui fixe le destin et chasse les esprits errants.Elle accomplit sa fonction, Bentresh recouvre la santé.Mais le prince de Bakhtan a un comportement incorrect : il refuse de rendre aux Égyptiens la précieuse statue !C’est un rêve qui le fera revenir sur cette décision condamnable.Le dieu lui apparaît et ordonne de renvoyer la statue en Égypte.Redoutant sa colère, le prince s’exécute.Quant à la princesse de Bakhtan, image poétique de la fille d’un roi hittite, elle se laissera envoûter par la magie de la terre des pharaons.25Taousert, la dernière reine PharaonÉpoque troublée et dossier complexeVers 1212, Mérenptah, déjà âgé, succéda à Ramsès II.Il régna une dizaine d’années et réussit à repousser de sérieuses tentatives d’invasion.Après sa mort, son successeur osa prendre, pour la seconde et la dernière fois dans l’histoire d’Égypte, le nom de Séthi.Autrement dit, Séthi II se définit comme l’incarnation du dieu qui détient la plus grande puissance, celle de l’orage, de l’éclair, du ciel en furie, et qui est également capable, à l’avant de la barque solaire, d’affronter le dragon décidé à empêcher sa progression.Mal maîtrisée, la redoutable puissance de Seth engendre désordre et confusion.Et il semble bien, à la lueur d’une documentation maigre et difficile à interpréter, que Séthi II ait connu de grandes difficultés pour assumer sa tâche de Pharaon.Avait-il régné en compagnie d’un grand dignitaire, Amenmosé ? Ce dernier tenta-t-il de prendre le pouvoir à la mort de Séthi II, en 1196, alors que le successeur désigné fut le jeune Siptah ? Nul ne peut décrire les faits avec précision[75].Et ce n’est pas la tombe de Séthi II, dans la Vallée des Rois, qui peut combler ce vide, puisqu’elle est dépourvue, comme les autres demeures d’éternité, de toute référence historique.Sans doute se présenta-t-il un cas de figure classique : Siptah étant trop inexpérimenté pour régner, le pouvoir fut confié à une régente, Taousert, probablement la grande épouse royale de Séthi II, mais sans doute pas la mère du nouveau pharaon.« Riche en faveurs, douce souveraine, très aimée, souveraine du Double Pays », elle, qui n’était pas de sang royal, gouverna donc l’Égypte comme d’autres femmes l’avaient fait avant elle.Le « parcours » de Siptah est tout à fait obscur ; pourquoi changea-t-il son nom en Mérenptah-Siptah, affirmant ainsi sa fidélité au dieu Ptah et reprenant le nom du roi Mérenptah, successeur de Ramsès II ? D’après l’examen de sa momie, le malheureux Siptah avait la jambe gauche atrophiée.Il était certainement affligé d’une mauvaise santé et, après un court règne, plus théorique que réel, décéda.De régente, Taousert devint alors Pharaon, suivant le même processus qu’Hatchepsout ; son règne, qui fut le dernier de la XIXe dynastie, dura huit ans (1196-1188)[76].Peu de monuments, peu de textes : l’historien est réduit à la portion congrue.Faut-il pour autant conclure à l’existence d’intrigues de palais et à des querelles intestines, en projetant nos mœurs politiques sur le passé pharaonique ? Du silence de la documentation, il ne convient pas de déduire automatiquement d’affreuses machinations [ Pobierz całość w formacie PDF ]