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.— Aucune trace ?— J’ai retrouvé le chariot et les cadavres des policiers égyptiens, mais pas celui de Chénar.D’après les témoignages de marchands qui s’étaient réfugiés dans une hutte de pierre, la tempête de sable fut d’une extrême violence et d’une durée inhabituelle.Je suis allé jusqu’à l’oasis de Khargeh et je puis vous assurer que mes hommes et moi avons fouillé le désert.— En marchant à l’aveuglette, estima Améni, Chénar sera tombé dans le lit d’un oued à sec, et son corps aura été enseveli sous une tonne de sable.— C’est l’avis général, admit Serramanna.— Ce n’est pas le mien, déclara Ramsès.— Il n’avait aucune chance de sortir de cet enfer, Majesté ; en quittant la piste principale, il s’est perdu et n’a pu lutter longtemps contre la tempête, le sable et la soif.— Sa haine est si intense qu’elle lui aura servi de boisson et de nourriture.Chénar n’est pas mort.Le roi se recueillit devant la statue de Thot, à l’entrée du ministère des Affaires étrangères, après avoir déposé un bouquet de lys et de papyrus sur l’autel des offrandes.Incarné dans la statue d’un babouin assis, portant le croissant lunaire sur la tête, le dieu de la connaissance avait le regard levé vers le ciel, au-delà des contingences humaines.Sur le passage de Ramsès, les fonctionnaires du ministère se levèrent et s’inclinèrent.Acha, le nouveau ministre, ouvrit lui-même la porte de son bureau ; le roi et son ami, devenu un héros aux yeux de la cour, se donnèrent l’accolade.La venue du souverain était une éclatante marque d’estime qui confortait Acha dans son rôle de chef de la diplomatie égyptienne.Son bureau était bien différent de celui d’Améni.Des bouquets de roses importées de Syrie, des compositions florales associant narcisses et soucis, des vases d’albâtre aux formes élancées posés sur des guéridons, des lampes sur pied, des coffres en acacia et des tentures colorées formaient un décor coloré et raffiné, faisant davantage songer aux appartements privés d’une somptueuse villa qu’à un lieu de travail.Les yeux brillants d’intelligence, élégant, coiffé d’une perruque légère et parfumée, Acha ressemblait à l’invité d’un banquet, frivole, mondain et quelque peu dédaigneux.Qui aurait supposé que ce personnage de la meilleure société fût capable de se transformer en espion, dissimulé sous les hardes d’un marchand, et de parcourir les routes hostiles du pays hittite ? Aucune accumulation de dossiers ne troublait l’atmosphère luxueuse du nouveau ministre, qui préférait conserver les informations essentielles dans sa prodigieuse mémoire.— Je crains d’être acculé à la démission, Majesté.— Quelle faute grave as-tu commise ?— Inefficacité.Mes services n’ont pourtant pas ménagé leurs efforts, mais Moïse demeure introuvable.C’est curieux… D’ordinaire, les langues se délient.Une seule solution, à mon avis : il s’est réfugié dans un endroit perdu et n’en a pas bougé.S’il a changé de nom et s’est intégré à une famille de bédouins, l’identifier sera très difficile, voire impossible.— Continue tes recherches.Et le réseau d’espionnage hittite implanté sur notre territoire ?— Le corps de la jeune blonde a été inhumé sans avoir été identifié ; quant au mage, il a disparu.Sans doute a-t-il réussi à sortir d’Egypte.Là encore, aucun bavardage, comme si tous les membres du réseau s’étaient évanouis en quelques jours.Nous avons échappé à un terrible danger, Ramsès.— Est-il vraiment dissipé ?— L’affirmer serait présomptueux, reconnut Acha.— Ne relâche pas ta surveillance.— Je m’interroge sur la capacité de réaction des Hittites, avoua Acha ; leur défaite les a humiliés, et leurs dissensions internes sont profondes.Ils ne se cantonneront pas dans la paix, mais il leur faudra plusieurs mois, voire quelques années, pour reprendre leur souffle.— Comment se comporte Méba ?— Mon auguste prédécesseur est un adjoint zélé, qui sait demeurer à sa place.— Méfie-toi de lui ; en tant qu’ancien ministre, il ne peut que te jalouser.Quelles sont les observations de nos chefs de garnisons, en Syrie du Sud ?— Calme plat, mais je n’ai qu’une confiance limitée dans leur lucidité.C’est pourquoi je pars demain pour la province d’Amourrou.C’est là que nous devons organiser une force d’intervention immédiate destinée à freiner une invasion [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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